Les ventes résidentielles MLS® étaient beaucoup plus vigoureuses que prévu au deuxième trimestre de 2009; l’activité était à la hausse durant tout le trimestre ainsi qu’au mois de juillet. L’étonnante reprise du marché de la revente a poussé l’Association canadienne de l’immeuble à réviser à la hausse ses prévisions relatives aux ventes résidentielles pour 2009 et 2010.

La vitesse et l’ampleur de la reprise du marché résidentiel à ce jour a fait grimper les prévisions relatives au nombre de transactions conclues à l’échelle nationale à 432 600 logements. Cela représente une baisse annuelle de 0,4 p. 100 par rapport aux résultats obtenus en 2008, et une importante révision à la hausse comparativement aux prévisions à la baisse de 14,7 p. 100 annoncées par l’ACI en mai dernier.

« Au début du troisième trimestre, les ventes étaient vigoureuses », affirme le président de l’ACI, Dale Ripplinger. « La différence constatée sur le marché résidentiel de la revente actuel par rapport au début de l’année est comme le jour et la nuit, surtout dans l’Ouest du pays.

Selon les prévisions, la Colombie-Britannique et l’Ontario devraient accuser des hausses annuelles cette année, ce qui atteste de la faible demande l’année dernière et du redressement du marché par la suite. Les prévisions à la baisse de l’activité annuelle en Alberta, en Saskatchewan et au Québec ont été ajustées considérablement, et elles ont été corrigées pour le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse.

On s’attend qu’en 2010, les ventes résidentielles MLS® progressent de 5,3 p. 100 à l’échelle nationale, à 455 400 logements. Cela représente une hausse moins importante qu’on avait prévu initialement. « Les taux d’intérêt favorables font accroître les ventes en faisant revenir sur le marché des acheteurs qui attendaient en coulisse depuis la fin de l’année précédente », affirme l’économiste en chef, Gregory Klump. « De plus, les acheteurs changent de cap et s’empressent d’acheter en vue de profiter des taux d’intérêt alléchants avant que le coût de financement augmente. »

Les nouveaux mandats ont amorcé une pente descendante comparativement aux niveaux records atteints précédemment; bon nombre de propriétaires-vendeurs retirent leurs maisons du marché et attendent que les conditions du marché de l’habitation s’améliorent. La hausse du prix moyen au cours du deuxième semestre de 2009 entraînera vraisemblablement une légère hausse des mandats en 2010.

On s’attend qu’en 2009 le prix moyen résidentiel MLS® augmentera de 1,5 p. 100 à l’échelle nationale. C’est à la vive reprise des ventes dans certains des marchés canadiens les plus dispendieux, et non au prix, qu’on attribue le prix moyen gonflé qui se poursuit à l’échelle nationale, et dans certaines provinces. L’Alberta est la seule province où l’on prévoit un prix moyen à la baisse en 2009 (-4,4 p. 100). Selon les prévisions, dans les autres provinces, le prix moyen devrait augmenter, sauf en Colombie-Britannique, où le prix moyen devrait faire du surplace en 2009. Initialement, l’ACI avait annoncé un recul du prix moyen national de 5,2 p. 100 en 2009.

Le prix moyen devrait se stabiliser d’ici la fin de 2009 et en 2010; cependant, les faibles résultats obtenus au premier trimestre de 2009 feront baisser le prix moyen annuel cette année par rapport à 2010. On s’attend que le prix moyen à l’échelle nationale augmente de 2,1 p. 100 d’une année à l’autre en 2010.

La tendance des prix est comparable à celle du prix moyen MLS® pondéré à l’échelle nationale, mais cette dernière est moins spectaculaire. Le prix moyen MLS® pondéré à l’échelle nationale compense les fluctuations des ventes à l’échelle provinciale en tenant compte du nombre proportionnel de logements qui appartiennent à des propriétaires privés. Selon les prévisions, le prix moyen MLS® pondéré à l’échelle nationale augmentera de 1,4 p. 100 en 2009, puis de 1,7 p. 100 en 2010. L’ACI avait annoncé initialement que le prix moyen MLS® pondéré demeurerait inchangé à l’échelle nationale de 2009 à 2010.

« La vitesse à laquelle le marché résidentiel canadien de la revente reprend est sans précédent », signale Klump. « On s’attend que la reprise économique soit lente et prolongée, et il est peu probable que les fluctuations prononcées dont nous avons été témoins en fin de 2008 et cette année se répéteront en 2010. »

Source : Association Canadienne de l’Immeuble