La Banque du Canada a réduit ses taux d’intérêt de 0,5%, ce que prévoyaient la majorité des grandes institutions financières canadiennes.

Le taux directeur s’établit donc maintenant à 1%.

La Banque souligne que les perspectives économiques mondiales se sont encore détériorées et que la crise financière grandissante s’est propagée à l’activité économique réelle.

«L’incertitude accrue mine la confiance des entreprises et des ménages à l’échelle du globe et fait reculer davantage la demande intérieure. Les grandes économies avancées, dont le Canada, sont maintenant en récession et les pays à marché émergent sont de plus en plus touchés», affirme-t-elle.

L’institution dirigée par Mark Carney soumet que les exportations canadiennes sont en forte baisse et que la demande intérieure se replie sous l’effet de la diminution des revenus réels, de la richesse des ménages et de la confiance des consommateurs et des entreprises.

L’activité économique au Canada devrait se contracter jusqu’au milieu de 2009, entraînant un recul de 1,2% cette année du taux d’accroissement annuel moyen du PIB réel. Le PIB devrait se redresser par la suite et enregistrer une hausse de 3,8 % en 2010.

Quant au taux de l’indice des prix à la consommation global, il devrait être négatif pendant deux trimestres en 2009, en raison de la chute des prix de l’énergie par rapport à l’année dernière.

Le taux d’accroissement de l’indice de référence et de l’IPC global devrait regagner la cible de 2% au premier semestre de 2011, alors que l’économie retournera à son potentiel.

La Banque dit qu’elle continuera de suivre de près la situation économique et financière afin de déterminer dans quelle mesure une nouvelle détente monétaire sera nécessaire pour atteindre la cible d’inflation de 2% à moyen terme.

«Un taux d’inflation bas, stable et prévisible représente la meilleure contribution que la politique monétaire puisse apporter à la croissance économique et la stabilité financière à long terme», affirme la Banque.

Source : Argent