(SOP) La chambre est un refuge, l’univers où l’enfant, puis l’adolescent, va traverser certaines épreuves de la vie, venir se réfugier à la suite d’un conflit avec des amis, sa famille, ses profs. Il va souvent y vivre ses premières amours, ses premières ruptures. Il est donc important que le côté réconfortant soit là, quel que soit l’âge. Ce sentiment de réconfort dépend en partie du choix des couleurs, des éléments de décoration et des symboles.

Au fil des âges, le décor de la chambre change, son mandat également. Elle sert d’abord uniquement à dormir, puis à dormir et jouer et enfin à dormir, étudier et se divertir, à moins, bien sûr d’avoir une salle de jeux ou un bureau à part. Alors que pour les trois à six ans le besoin de s’affirmer est encore peu présent, que l’on reste encore dans les couleurs très pastel, ou avec peu de contrastes, souvent dans des décors thématiques, le plus vieux aura besoin de davantage de contrastes, pour faire sa place. Savant dosage donc pour que la chambre soit à la fois un refuge, un endroit chaleureux, un univers qui ressemble à l’enfant, le stimule, et qui soit à la fois propice au sommeil, aux études et au jeu. Savant dosage, également, entre aspect esthétique et aspect pratique.

Le décor de la chambre peut influencer la personnalité et surtout l’attitude de l’enfant, de même que l’absence ou la présence d’objets et de choses stimulantes pour lui, estiment différents psychologues. Souvent, on trouve des petits dessins sur les accessoires d’enfants Le petit porte attention à ces choses-là. Ça l’occupe, ça le divertit, et en même temps ça l’éduque à reconnaître des formes, des couleurs, à voir comment les choses sont organisées dans la vie. Les jouets ont la même fonction éducative, stimulante, l’enfant en a besoin pour se développer. Évidemment, pour des enfants dont les parents s’occupent énormément d’eux ou qui ne passent pas beaucoup de temps dans leur chambre, cette influence est moindre.

Les dessins d’enfant devraient toujours être gardés. Pas tous évidemment, mais ceux qu’ils aiment. Dès l’âge de deux ans, lorsqu’ils commencent à faire des brouillons, des lignes, il faut les garder, car ils personnalisent ainsi leur chambre et ils en ont fiers. Quand ils grandissent, quand ils font de plus beaux dessins, vers quatre ou cinq ans, ils peuvent même les encadrer. On préconise aussi la présence d’autres symboles, des choses qui leur ressemblent, ou qui suscitent leur passion, leurs animaux préférés. Quand vient le temps de choisir un nouveau papier peint, un couvre-lit, des rideaux, ça pourrait être leurs animaux préférés.

Niveaux de stimulation

En fonction des âges, les éléments stimulants se trouvent à divers niveaux. L’univers du bébé comporte deux niveaux. Celui de sa couchette et celui où il rampe par terre. Une fois qu’on est sur le dos, le mur d’accent c’est le plafond. C’est donc une excellente idée d’avoir un plafond coloré, avec éventuellement des motifs, des mobiles suspendus.

Pour aider à calmer un enfant et lui enlever ses peurs, il y a plein de décorations qui brillent dans le noir, telles des étoiles, des lunes, des planètes à mettre au plafond… Dans la symbolique amérindienne, les capteurs de rêves sont aussi intéressants, surtout s’ils sont dans une couleur de vibration de l’enfant et que celui-ci comprend leur signification.

Lorsque les enfants sont un peu plus grands, on conseille de s’asseoir par terre quand vient le moment de planifier leur chambre. C’est à cette hauteur-là qu’est leur univers. C’est pour cela qu’il y a souvent des bandes à la hauteur des yeux et même en descendant vers les plinthes. L’enfant a besoin de stimulations à cette hauteur. Il faut aussi tenir compte de la taille de l’enfant pour poser les crochets, les interrupteurs, etc. Les experts insistent sur l’importance des couleurs froides dans la section de la chambre consacrée au sommeil.

Indépendamment des âges, il faut que le premier mur que l’enfant voie quand il lève la tête ou qu’il se couche, soit vraiment une couleur calme, pour favoriser son sommeil et la relaxation avant de se coucher. Par contre, quand la chambre fait aussi office de salle de jeux, il est bon que le mur que l’enfant ne voit pas quand il est couché soit plus coloré.

La musique devrait absolument avoir sa place dans une chambre d’enfant. Et le soir, avant d’aller se coucher, ils peuvent mettre en route leur petit système de son en plastique avec des musiques douces. Pour les poupons, les parents peuvent prévoir des mobiles musicaux. Dans une chambre d’ado, il faudra veiller à ce que ce dernier ne mette pas de musique trop excitante avant d’aller se coucher.

La décoration d’une chambre d’enfant

(SOP) Pour la chambre d’un bébé, les couleurs douces et calmes sont à privilégier pour créer une ambiance reposante et paisible. Dans l’éventail des couleurs douces, on se dirigera vers des nuances de bleu-violet, de jaune-blé, de turquoise et de rose-orangé, etc. Il est aussi intéressant de travailler le haut des murs et le plafond, en y dessinant des motifs, puisque c’est la partie la plus observée par l’enfant.

Pour une chambre d’enfant de 5 à 10 ans, il est intéressant d’utiliser des couleurs vives pour favoriser leur éveil envers la couleur. Pour le choix des couleurs, on peut s’inspirer d’un thème que l’enfant affectionne ( personnages, sport, loisir, animaux, etc.). Les garçons préfèrent les couleurs foncées, telles que le bleu et le rouge. Les filles préfèrent les couleurs vives, telles que le violet et le rose.

Pour la chambre d’un adolescent (11 à 17 ans): Les adolescents passent beaucoup de temps dans leur chambre où ils aiment bien se réfugier. Ils préfèrent les couleurs fortes, vives et foncées, telle que le rouge, le bleu marin et le noir. Ces couleurs créent un fond qui fera ressortir tout les éléments importants dans la pièce.

L’importance de consulter l’enfant

(SOP) Quand les enfants ont une chambre qu’ils aiment, ils sont plus enclins à y passer du temps, que ce soit pour jouer ou étudier, et rechignent moins quand il est l’heure d’aller dormir. C’est pourquoi il est bon de les faire participer à la décoration de leur univers, et ce, dès un très jeune âge.

À partir de quatre ans, voire trois ans et demi, on peut les laisser choisir certains éléments de décoration. Par exemple, on pourra leur demander de choisir entre deux ou trois animaux (mouton, ours, éléphant) pour le couvre-lit. On conseille également de demander à l’enfant de se projeter dans l’avenir pour qu’il opte pour quelque chose qui durera un certain temps, qu’il s’imagine être plus vieux et qu’il se demande s’il aimera toujours le papier peint avec des ours dans quelques années.

Il faut que ce soit une petite responsabilité, un choix à son niveau. Par exemple, préfères-tu le rouge ou le bleu, et non pas : est-ce que je vais t’acheter un lit de ce genre-ci ou de ce genre-là. Dans la mesure où ce sont des préférences qui n’affectent ni la sécurité ni le prix, consulter l’enfant lui fera sentir que son avis est important.

Même topo pour les ados. Vers 12-13 ans, l’enfant a besoin de s’affirmer, de marquer une rupture avec ce qui a pu être établi auparavant. Rendus à cette étape, les jeunes vont vouloir mettre des couleurs extrêmes, c’est une manière de prendre leur place dans le monde. Cela va souvent être une période d’affrontement avec les parents puisque par définition, les ados ne vont pas aimer ce que leurs parents proposent. Ça va devenir intéressant pour eux lorsque les cheveux de leurs parents commenceront à se dresser sur leur tête! Laisser l’ado choisir ses couleurs et sa décoration, dans les limites du raisonnable – est une chance unique pour les parents de reconnaître leur jeune comme étant quelqu’un dans la vie, qui a le droit d’avoir sa place, d’avoir son univers comme tout le monde. Si les parents manquent cette occasion en or, l’enfant risque de ne pas se sentir reconnu par eux.

(en provenance de SOP Média Service Montréal)