marché en Estrie.

 
Selon l’étude, les propriétaires ont vendu leur maison 141 129 $ alors que la valeur moyenne des évaluations faites par Raymond Chabot Grant Thornton s’élevait à 147 502 $. Ces propriétaires qui ont vendu leur maison sans agent ont donc vendu leur maison 6373 $ en moyenne sous le prix du marché.
 
Pendant ce temps, les agents ont obtenu un prix moyen de 149 593 $, un écart de 1,4 % supérieur à l’évaluation de Raymond Chabot Grant Thornton.
 
Pour Jean-François Toutant, président de la Chambre immobilière de l’Estrie, ces données devraient faire réfléchir sérieusement les gens qui pensent à vendre eux-mêmes leur propriété.
 
Selon ce dernier, les acheteurs y trouvent également leur compte puisque l’écart entre l’évaluation de RCGT et le prix obtenu par les agents est minime pour bénéficier des services d’un agent immobilier.
 
« En traitant avec un agent immobilier reconnu, les gens bénéficient d’une protection importante par l’entremise de l’assurance responsabilité de l’ACAIQ en plus d’obtenir une expertise pointue pour les aider à réaliser sans problème une transaction qui, il faut l’avouer, est assez complexe au niveau légal et financier. »
 
Méthodologie
Pour arriver à ces résultats, Raymond Chabot Grant Thornton a analysé 591 dossiers sur les 11 698 transactions ayant eu lieu entre 2001 et 2004 dans les secteurs de Sherbrooke, Rock-Forest, St-Élie d’Orford, Fleurimont et la MRC de Memphrémagog. Les dossiers ont été sélectionnées de façon aléatoire et l’échantillon a été pondéré en fonction du volume de transactions par secteurs et par année. La marge d’erreur se situe à 3,9 %, 19 fois sur 20.
 
Pour chaque dossier, Raymond Chabot Grant Thornton a effectué la comparaison du prix de vente avec le prix d’évaluation réalisé par le service d’évaluation de RCGT. Les écarts ont ensuite été compilés selon que la transaction ait été faite par un agent ou directement entre particuliers.
 
Mentionnons que le service d’évaluation de RCGT fournit une évaluation objective de la valeur marchande d’une propriété, qui est notamment utilisée par les institutions financières avant d’accorder un financement hypothécaire.
 
 
Pas de surprise
Pour le président de la Chambre immobilière de l’Estrie, les résultats de l’étude de Raymond Chabot Grant Thornton n’ont rien d’étonnant. Selon lui, tous les agents utilisent aujourd’hui des comparables pour établir la valeur d’une propriété, ce qui laisse peu de place à l’interprétation.
 
« Lorsqu’un agent évalue la valeur marchande d’une propriété, il se base sur des transactions comparables récentes dans votre quartier, explique Jean-François Toutant. Les résultats de l’étude viennent confirmer que cette méthode permet à l’agent de vendre une propriété à sa juste et pleine valeur sur le marché. »