Magasinez!

Avant de confier votre propriété à vendre à un agent, assurez-vous d’en rencontrer quelques uns. «Au moins 3 ou 4», dit le notaire Denis Lapointe.

Lisez leurs annonces dans les journaux locaux, demandez à vos amis de vous en référer quelques-uns. Bref, activez votre réseau.

Et, surtout, ne vous fiez pas à la bannière du courtier auquel il est affilié.

Car un agent immobilier est avant tout un travailleur automne; votre tâche est donc de dégoter le plus compétent, peu importe quelle entreprise il représente.

Posez des questions

Lorsque vous rencontrez un agent pour la première fois, ayez en main une liste de questions. Les réponses vous donneront une bonne idée de la compétence de l’agent.

A-t-il beaucoup de temps à vous consacrer? A-t-il les outils nécessaires pour la mise en marché de votre propriété? Est-il prêt à investir suffisamment pour annoncer votre maison dans Internet, les journaux locaux, et le réseau MLS?

Éloignez-vous d’un agent qui vous dit que tout cela n’est pas nécessaire. Essayez aussi de jauger son degré de détermination et son niveau d’engagement envers vous.

Car beaucoup d’agents se voient encore comme des intermédiaires entre vous et les acheteurs potentiels.

Ce qui est une grave erreur, selon François Léger, de Sutton Laurentides, qui estime que beaucoup de vendeurs ne s’en rendent pas compte.

«Le rôle d’un agent est de représenter celui qui lui a donné le mandat», dit-il. Alors, si un agent se voit plus comme un arbitre, passez votre tour, car il y a de fortes chances que vous n’obtiendrez pas le meilleur prix avec lui.

Repérez les signes

Si, au bout de cinq minutes, l’agent est prêt à baisser son taux de commission pour obtenir le mandat de vente, ne signez pas! «Un agent incapable de défendre ses honoraires aura bien du mal à défendre le prix de vente d’un vendeur», dit Michel Bouchard, professeur au collège de l’Immobilier.

Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à négocier son taux de commission, au contraire, mais il est préférable de choisir un agent qui argumente et qui défend sa commission plutôt qu’un autre qui baisse ses culottes sur le champ.

«C’est un signe qu’il s’agit d’un bon négociateur», dit Michel Bouchard. Vous devriez également vous méfier des agents qui vous donnent une évaluation du prix de vente de votre maison 15 minutes après y avoir mis les pieds.

«C’est impossible!» dit Michel Bouchard. Un agent compétent devrait plutôt vous proposer d’en faire une évaluation sérieuse et vous revenir avec un prix une fois qu’il aura fait ses recherches.

Il devra entre autres comparer votre propriété avec d’autres qui viennent d’être vendues dans votre secteur, puis ajuster le prix selon les différentes caractéristiques des propriétés (piscine ou non, thermopompe ou non, planchers en bois franc ou non, etc.).

Tout se négocie! Peu importe le type de courtier que vous choisissez, sachez que tout se négocie. Voici quelques exemples:

Le taux de commission

Les courtiers traditionnels demandent de 5 à 7% pour vendre votre maison. En réalité, la plupart acceptent de baisser leur taux de commission, soutient Denis Lapointe.

Il suffit de leur demander! On peut même négocier le taux en cours de mandat.

Par exemple, si vous recevez une offre d’achat à un prix moindre que prévu, vous pouvez demander à votre agent de réduire son taux pour compenser la baisse de prix.

Le partage de la commission

C’est l’agent du vendeur qui fixe le partage de la commission avec les autres agents. Généralement, c’est moitié-moitié, mais certains en donnent moins. Vous pouvez exiger qu’il le fasse. Cela vous garantira un bon achalandage.

La mise en marché

Vous pouvez exiger de votre agent un minimum d’annonces dans les journaux, Internet et sur le réseau MLS.

Mandat exclusif ou non

Vous n’êtes pas obligé de donner l’exclusivité à un agent. Le mandat non exclusif existe et vous permet de vendre la maison vous-même sans lui verser de commission.

La durée du mandat

Habituellement, les mandats de vente sont d’une durée de six mois. Mais rien ne vous empêche de donner un mandat moins long, d’un mois par exemple, ne serait-ce que pour mettre l’agent à l’essai.