L’année 2007 a été faste pour la Chambre immobilière de Québec (CIQ), qui inscrit de nouveaux records de performance. Les quelque 1 200 agents et courtiers immobiliers ont atteint des sommets historiques, notamment en nombre de reventes et inévitablement en valeur de transactions. Autant de plafonds qui pourraient être défoncés en 2008.

Le chiffre d’affaires de toutes les transactions réalisées par un agent immobilier membre de la CIQ à la grandeur de son territoire a frôlé les 2 G$ en 2007. «Il s’agit d’une progression impressionnante de 21 % en regard des résultats de 2006 et d’une nouvelle marque historique», se félicitent Sylvie Champagne et Gina Gaudreault, respectivement présidente et directrice générale du regroupement professionnel.

La présentation du bilan 2007 des activités de la CIQ démontre également que les ventes immobilières toutes catégories confondues ont crû énergiquement en 2007. La hausse est de l’ordre de 5,6 %, alors que la direction de la Chambre avait anticipé une progression plus modeste de 3 % dans ses prévisions du début de l’année. Le nombre de reventes immobilières (maison, commerces et terrains confondus) atteint 10 608, soit un nouveau sommet et un troisième record annuel consécutif.

L’inventaire de propriétés sur le marché a quant à lui légèrement fléchi de 2,4 %, pour s’établir à 4 784 unités en moyenne. Devant la forte demande, l’année 2007 a été marquée par une poussée des prix de 11,3 %, hissant le prix moyen des résidences à 164 562 $. «Il faut néanmoins préciser que la valeur moyenne des résidences a connu une hausse de 47 % au cours des 20 dernières années, si on calcule en dollars actualisés. Ainsi, depuis 1988, cela fait une moyenne de 2,35 % par an, un taux comparable à celui de l’inflation annuelle, qui se situe autour de 2,2 %», fait valoir Mme Gaudreault pour atténuer l’impression que les prix ont explosé.

Mentionnons également que pour chaque vente réalisée, les études de l’Association canadienne de l’immeuble estiment que 25 580 $ sont générés en dépenses de consommation directes. Parmi celles-ci, on retrouve principalement les frais liés à la vente (10 000 $), les frais d’aménagement et de rénovation (8 000 $) et les frais d’acquisition de meubles (4 000 $). Pour la Chambre immobilière de Québec, cela représente un montant de 325 M$ en retombées économiques.

Avenir prometteur

«Le marché immobilier de Québec va très bien et on s’attend à ce qu’il performe encore de belle façon au cours de l’année qui débute. Le contexte économique demeure favorable, à la faveur de taux hypothécaires abordables, d’un taux de chômage bas à 4,8 % et d’une baisse des mises en chantier propice aux maisons existantes. Ce qui nous permet de prévoir une progression de 5 % des reventes en 2008, en route vers un nouveau record», conclut avec enthousiasme Mme Champagne.

Faits saillants 2007

* Les ventes de résidences détachées, d’une valeur de 175 000 $ à 275 000 $, ont presque doublé avec une hausse de 48 %.

* Les secteurs les plus actifs dans la vente de résidences détachées sont: Vieux-Québec/Cap Blanc (180 %), Montcalm (120 %), Saint-Sacrement (112,5 %), Île d’Orléans (71,9%) et Pointe-Sainte-Foy (57,1 %).

* Le nombre de ventes de copropriétés d’une valeur de 175 000 $ à 275 000 $ a explosé avec 73 % d’augmentation.

* Le prix moyen d’une propriété résidentielle vendue à Québec est de 164 562 $, une hausse de 10,8 % par rapport à 2006.

* Au coeur des ventes immobilières résidentielles, qui comblent 89 % des transactions, 66 % demeurent attribuables à des maisons détachées, 17,9 % aux copropriétés et 12,2 % à des maisons jumelées/en rangée/duplex.

Auteur : François Cattapan
Source : Le Journal de l’Habitation, 17 janvier 2008