Le but des fusions, il me semble, est d’augmenter la valeur immobilière de la nouvelle ville qui lui permet d’emprunter les sommes supérieures auprès des marchés prêteurs. Il ne faut pas oublier la possibilité d’augmenter les taxes municipales et de dépenser les surplus accumulés des municipalités fusionnées.

Toutes ces démarches ont des conséquences monétaires, mais ne devraient avoir rien à faire avec le changement de noms des rues des fusionnés.

Alors, pourquoi faut-il que Sherbrooke insiste pour effacer de notre mémoire le fait que Sherbrooke et la région ont été fondés par des anglophones?

La ville de New York non plus n’a pas changé les noms de rues de ses villes fusionnées. Les décideurs municipaux ont tellement de projets de nouveaux développements qu’ils se servent alors de leur banque de noms nouveaux pour ainsi créer une nouvelle mémoire au lieu de rayer de notre patrimoine des noms historiques.

Quand on considère le taux d’endettement de la nouvelle ville, il me semble impensable et irresponsable que ce projet aille de l’avant.

Il y aura des frais administratifs internes importants, aussi le coût de remplacement de toutes ces plaques d’identification des nouvelles rues.

Et la sécurité, lorsque l’on appelle le 911, combien de temps pensez-vous que ça prendra aux répondants pour se retrouver dans ce labyrinthe?

L’appartenance à un quartier, à une rue est important pour chaque individu. Ça fait partie de notre mémoire. L’augmentation des taxes et la disparition de nos surplus, c’est déjà fait. Mais effacer notre identité? Ce n’était pas dans le contrat.

Pearl Castonguay Dolgin

Fleurimont

Catégorie : Éditorial et opinions